Lors d’une balade au Puy en Velay en Haute-Loire, j’ai vu cette collection de poupées Barbie dans la vitrine d’un salon de coiffure. Une multitude de poupées mannequins vêtues de belles tenues s’affichait devant moi.

Ma première impression d’amusement rappelant l’enfance laissait place à un sentiment moins positif. Ces icônes incarnent pour moi une certaine représentation d’une vie idéalisée, basée plus sur le paraître ou les possessions que sur l’individu lui-même. Quelle que soit sa situation, son métier ou son activité sportive, Barbie est toujours souriante et impeccable. Son dressing est rempli de tenues magnifiques, elle possède une belle maison, elle voyage, elle mène une vie de rêve.

Cet alignement de poupées mannequins apprêtées venait m’interpeller. Je réalisais que je m’étais imposé depuis très longtemps des obligations d’excellence, pas physiquement mais surtout dans ma vie sociale, je me devais d’être souriante, aimable, je devais faire preuve d’efficacité. Je m’étais rendue captive de ces règles que je m’étais imposées. Je voulais oublier mes faiblesses. J’étais dans l’illusion. Et ne pouvant me conformer à mes croyances et mes conditionnements, je me sentais coupable de ne pas être parfaite et de ne pas répondre à mes critères d’exigences. Finalement, contre toute attente, à ma façon je ressemblais à ces poupées Barbie.