Dans un salon de coiffure, sur la vitrine était fixée cette affiche. A l’époque où je l’ai vue, j’envisageais de créer ce blog pour partager des fragments de mon quotidien. Cette publicité optimiste me plaisait par ses couleurs et sa suggestion d’imaginer tout ce que je pouvais créer !

Et maintenant, quelques années après, quand je regarde cette affiche, je fais une relation aussi avec le fait que j’adore réaliser des créations en collage-graphisme.

Puis l’envie de les montrer dans ce blog s’est développée en moi.

Ce jour-là, j’allais à une rencontre organisée avec plusieurs personnes que je ne connaissais pas. Alors que je sortais de la station de métro en me demandant si j’avais ma place dans cette réunion, je levais les yeux et voyais cette enseigne…

…Et oui, cette réunion m’a bien intéressée !

Parfois, je comprends des signes longtemps après leur survenue…

J’avais pris ce cliché lors d’une balade à Cluny en Saône et Loire. Ce Playmobil installé devant un magasin de jouets m’avait amusée.

En retrouvant cette photo plusieurs mois après l’avoir faite, j’ai eu la sensation qu’elle avait été prémonitoire mais que je ne m’en étais pas rendu compte sur le moment.

J’ai pris conscience combien je pouvais à l’époque m’identifier à ce Playmobil. En effet, le message rappelant la fragilité de cette figurine et les peintures sur son visage ressemblant à des larmes reflétaient ma vulnérabilité de cette période.

2 jours après avoir fait cette photo, j’avais un accident qui venait changer ma vie.

Comme je ne me sentais plus à ma place dans mon activité professionnelle, avec une saturation et un manque d’intérêt pour les tâches à effectuer, j’ai demandé à bénéficier d’un bilan de compétences afin d’essayer d’y voir plus clair. Ce bilan comportait une série d’entretiens avec une conseillère.

Au terme d’un rendez-vous, lorsque je suis retournée à ma voiture j’ai vu cet autocar garé près de mon véhicule, je ne pouvais pas le manquer. Je ne l’ai vu qu’une seule fois au cours de la série de rendez-vous. Sur le moment, sans savoir vraiment pourquoi, ce dessin m’a touchée.

Plus tard, j’ai lu la symbolique de Pégase dans « Le petit Larousse illustré des symboles et des signes » : « Le cheval ailé est très souvent associé au soleil et à la spiritualité (….) triomphe de la lumière sur l’obscurité. » Comme je ressentais un désir de sortir de ce que je vivais comme de « l’obscurité », la notion de triomphe de la lumière résonnait en moi.

En plus, sur ce car, la lumière était dessinée 2 fois avec le soleil et Pégase, finalement comme un double encouragement.

Peut-être que j’allais un jour « prendre mon envol » et vivre des jours meilleurs…

En ce début de samedi matin, alors que j’ouvrais mes volets, dans la rue qui était calme, je découvrais un spectacle inattendu avec une floraison singulière. En effet, des ballons de baudruche avaient fleuri sur les voitures garées dans ma rue. Chaque véhicule avait son ballon de couleur jaune-vert bien accroché au rétroviseur.

Cet alignement de ballons flottant dans les airs était amusant à voir.

Cette action publicitaire insolite, qui changeait des prospectus déposés habituellement sous les essuie-glace, faisait preuve de créativité. Cela apportait de la poésie dans la rue et stimulait mon imagination : et si les voitures avaient pu s’envoler dans les airs, emmenées par les ballons !

Cela venait égayer et surprendre ma routine. Ce matin-là, ma journée commençait par un sourire !

Lors d’une balade au Puy en Velay en Haute-Loire, j’ai vu cette collection de poupées Barbie dans la vitrine d’un salon de coiffure. Une multitude de poupées mannequins vêtues de belles tenues s’affichait devant moi.

Ma première impression d’amusement rappelant l’enfance laissait place à un sentiment moins positif. Ces icônes incarnent pour moi une certaine représentation d’une vie idéalisée, basée plus sur le paraître ou les possessions que sur l’individu lui-même. Quelle que soit sa situation, son métier ou son activité sportive, Barbie est toujours souriante et impeccable. Son dressing est rempli de tenues magnifiques, elle possède une belle maison, elle voyage, elle mène une vie de rêve.

Cet alignement de poupées mannequins apprêtées venait m’interpeller. Je réalisais que je m’étais imposé depuis très longtemps des obligations d’excellence, pas physiquement mais surtout dans ma vie sociale, je me devais d’être souriante, aimable, je devais faire preuve d’efficacité. Je m’étais rendue captive de ces règles que je m’étais imposées. Je voulais oublier mes faiblesses. J’étais dans l’illusion. Et ne pouvant me conformer à mes croyances et mes conditionnements, je me sentais coupable de ne pas être parfaite et de ne pas répondre à mes critères d’exigences. Finalement, contre toute attente, à ma façon je ressemblais à ces poupées Barbie.

« You will feel better » …vous allez vous sentir mieux. Cette affiche dans la vitrine d’un coiffeur de mon quartier a attiré mon regard à de nombreuses reprises durant la période où, suite à mon accident, mon employeur m’a proposé une rupture conventionnelle. Cette opportunité me satisfaisait mais je gardais un peu d’appréhension.

Instinctivement, j’ai fait une relation entre ce message publicitaire et cet homme souriant avec ma situation : cela venait me rassurer sur ce changement professionnel et me faire la promesse d’un mieux-être.

Mon téléphone est tombé en panne. Il m’a accompagnée plusieurs années, grâce à lui j’ai fait de nombreuses photos. Impossible à réparer. Merci pour ses bons et loyaux services.

Je me suis donc résolue à acheter un nouveau portable. Sur le chemin du retour chez moi, j’ai croisé cette voiture et j’ai pu faire ma première photo avec ce téléphone !

Quand le street art venait me faire sourire sur le trajet de retour à mon domicile après ma journée de travail, alors que l’insatisfaction était ma compagne de route.

Cette oeuvre de KNAR sur le bord de la chaussée me faisait comme un clin d’oeil pour me sortir des pensées qui tournaient en rond dans ma tête et je me disais…

25 kilomètres pour me rendre au travail avec des embouteillages pour y aller et en revenir.

Ce sur-place sur la route avec l’horizon très restreint faisait écho à ce que je ressentais dans ma vie professionnelle, j’éprouvais l’impérieuse envie de m’en extraire dans les deux cas.

Alors, parfois, quand je croisais un camion de cette société de transports hongroise, je l’interprétais comme un signe positif, et j’appréciais encore plus de me retrouver juste derrière, c’était comme un rappel me disant que le soleil brille au-dessus des nuages.